Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome XI.djvu/6

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pensée le principe de toute certitude, le point de départ de toute recherche régulière. On les diroit écrits d’híer, et composés tout exprès pour les besoins de notre époque.

Cependant ces deux monuments admirables n’ont pas même été aperçus d’un seul historien de la philosophie, et restoient ensevelis dans des Opera posthuma Cartesii, qui parurent à Amsterdam en 1701, cinquante ans après la mort de Descartes. Ils y sont en latin, comme tout le reste. Mais étoit-ce là leur forme première ? De qui les tient le libraire qui les a publiés ? Pourquoi M. ClerSelier, qui se chargea de mettre au jour les papiers de Descartes, et auquel on doit le Traité dé la lumière, le Traité de l’homme et les Lettres, s’il trouva ces deux ouvrages dans les papiers que lui remit l’ambassadeur de France à Stockholm, ne les a-t-il pas publiés lui-même, ou du moins ne les a-t-il pas mentionnés quelque part ? Assurément leur authenticité n’est pas plus douteuse que celle des Méditations, et la main de Descartes y est empreinte à chaque ligne. Mais on aurait désiré plus de lumières et de détails positifs sur deux ouvra-