Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome XI.djvu/9

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cet ouvrage[1] ; mais que le traité sur la recherche de la vérité par les lumières naturelles étoit en françois. Et en effet, il semble presque nécessaire qu’un traité présenté sous la forme du dialogue, pour être plus familier et plus vulgaire, ait été écrit en langue vulgaire ; le contraire eut été une espèce de contre-sens. Mais comment Baillet savoit-il cela ? avoit-il vu le manuscrit françois, et qu’est devenu ce manuscrit ? Le libraire hollandois, qui faisoit une édition toute latine, a-t-il détruit le manuscrit pour donner plus de valeur à la traduction qu’il publioit, ou ce manuscrit est-il encore enfoui quelque part dans les cartons de quelque libraire d’Amsterdam ? Ce sont là des questions que nous laisserons résoudre au hasard et au temps.

Après les deux ouvrages précédents viennent quelques pensées sur la génération des animaux et les saveurs, l’éditeur dit qu’il les donne en latin, comme on les lui a remis ; quant à leur authenticité, il avoue qu’il n’a pas d’autre raison d’y croire que la parole de la personne de laquelle il les tient, sans dire quelle est cette personne, et un passage de

  1. P. 212, 213, Je considère seulement quel sens ces mots ont en latin.