Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome XI.djvu/10

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la lettre de Descartes (l. 53 du t. III de l’ancienne édition}, où il dit qu’il s’occupe d’un traité sur les animaux, qu’il n’a pas encore achevé. Pour nous, nous n’hésitons pas à rejeter l’authenticité de ce fragment plus que médiocre, où les idées les plus communes et souvent les plus fausses se font à peine jour à travers un style sans clarté et sans grandeur. Le texte est corrompu en beaucoup d’endroits, et nos efforts pour en tirer un sens raisonnable ont presque toujours échoué contre l’obscurité ou l’absurdité de l’original, tout-à-fait indigne d’être attribué à Descartes.

Sur le fragment d’algèbre qui termine ce volume, il n’y a pas plus de lumières que sur les écrits précédents ; mais il a été trouvé authentique par des juges habiles. Bien des fautes le déparaient, que nous avons corrigées, sans en avertir, quand elles étoient évidentes ; nous en avons signalé quelques unes quand elles étoient plus importantes ; nous en aurions découvert davantage, si nous eussions voulu vérifier avec plus de scrupule tous les calculs de Descartes. Chaque mathématicien qui voudra étudier ce précieux fragment du père