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VI
INTRODUCTION

(1552), joue le premier rôle, et c’est à peu près tout[1]. Ce n’est que de nos jours qu’un érudit, Auguste Longnon, formait le dessein de rechercher dans le riche dépôt des Archives nationales auquel il était alors attaché, les documents pouvant illustrer la vie de notre poète et ses alentours, et de dissiper, si faire se pouvait, l’obscurité qui les enveloppait d’une façon à peu près complète. Le succès couronna ses efforts dirigés avec autant de sagacité que de persévérance, et Auguste Longnon publiait en 1873, dans la Romania[2], les résultats de sa laborieuse enquête. Quatre années après, en 1877, il complétait son mémoire et l’augmentait de pièces nouvelles dans cet ouvrage qui fait date parmi les travaux sur Villon, ouvrage capital qui projette une vive lumière non seulement sur le protagoniste de son livre, mais encore sur la plupart des personnages qui y sont cités[3].

La voie était ouverte. Un autre érudit, Marcel Schwob, esprit très cultivé et d’une perspicacité singulière, vint ajouter aux découvertes de son devancier et de son ami, et apporter une solution définitive à certaines questions de texte particulière-

  1. Pantagruel, IV, chap. 13 ; 67. — Ce récit fut publié pour la première fois dans l’édition parisienne de Michel Fezandat, en 1552. Cf. Pierre-Paul Plan, Bibliographie rabelaisienne (Paris, 1904), p. 158, n° 82.
  2. Romania, t. II (1873), p. 205-236.
  3. Étude biographique sur François Villon d’après les documents inédits conservés aux Archives nationales. Paris, 1877, in-8o (avec un plan des environs du cloître Saint-Benoît, vis-à-vis de la page 205).