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��FRANÇOIS VILLON
��Mais triste cuer, ventre affamé
Qui n'est rassasié au tiers, 196
M'oste des amoureux sentiers.
Au fort, quelqu'ung s'en recompence.
Qui est remply sur les chantiers ;
Car la dance vient de la pance. 200
XXVI Hé Dieu ! se j'eusse estudié
Ou temps de ma jeunesse folle. Et a bonnes meurs dédié.
J'eusse maison et couche molle. 204
Mais quoy? je fuyoie l'escolle. Comme fait le mauvais enfant... En escripvant ceste parolle, • A peu que le cuer ne me fent. 208
xxvii Le dit du Sage trop le feiz
Favorable, (bien en puis mais !)
Qui dit : « Esjoys toy, mon filz.
En ton adolescence. «Mais 212
Ailleurs sert bien d'ung autre mes,
Car (' jeunesse et adolescence »,
C'est son parler, ne moins ne mais,
« Ne sont qu'abus et ignorance. » 216
xxviii « Mes jours s'en sont alez errant
Comme, » dit Job, « d'une touaille
199. ramply sur les champtiers A. — 200. C;Tr de la pance vient la dance CI.
XXVI. — 201. Ho Dieu A ; Bien sçay se C ; si ^. — 202. Du temps 1. — 208. A pou AI.
XXVII . — 209. Le dit du Saige bien apris A ; bien prins mis F ; Sage très beaulx ditz /. — 210. Favorable et bien en /. — 212. A ton adoles- sence C; Et en ton adolescence metz /. — 215. mes AC; metz /.
XXVIII. — 218. Xomme Job dit C ; Com le bon Job /. —
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