LE TESTAMENT 185
Sont les hlet/, quant tisserant
En son poing tient ardente paille. » 220
Lors, s'il y a nul bout qui saille,
Soudainement il le ravit.
Si ne crains plus que rien m'assaille.
Car a la mort tout s'assouvit. 224
XXIX Ou sont les gracieux galans Que je suivoyeou temps jadis, Si bien chantans, si bien parlans.
Si plaisans en faiz et en dis ? 228
Les aucuns sont mors et roidis,
D'eulx n'est il plus riens maintenant :
Repos aient en paradis,
Et Dieu saulve le remenant! 232
XXX Et les autres sont devenus,
Dieu mercy ! grans seigneurs et maistres ;
Les autres mendient tous nus
Et pain ne voient qu'aux fenestres; 236
Les autres sont entrez en cloistres
De Celestins et de Chartreux,
Botez, housez com pescheurs d'oistres :
Vez la Testât divers d'entre eux. 24O
220. Et en son poing ardente paille /. — 221. manque dans F; s'il 3' a nun C. — 222. il est ravis C. — 223. Sy ne crains riens qui plus C ; Si crains plus que riens ne F; rien me fiuUe A. — 224. tout assouviz C.
XXIX. — 226. au temps A. — 227. Si bien parlans si bien chantans F, — 230. Rien n'est il plus d'eulx A. — 231. Respit ilz aient C ; ayent ilz /. — 232. demourant AFI.
XXX. — 233. aucuns C. — 237. es cloistres C. — 238. De Celestius et Chartreux J. — 239. Bottez . . . comme CF; oytres A ; oestres C. — 240. Voyez CIF.
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