LE TESTAMENT 237
[B. pour Robert BALADE
il'Esfoiitei'ille.]
Au point du jour, que l'esprevier s'esbat,
Meu de plaisir et par noble coustume,
(Bruyt la mauviz et de joye s'esbat),
Reçoit son past et se joinct a la plume, 1381
Offrir vous vueil, ad ce désir m'alume,
Joyeusement ce qu'aux amans bon semble.
Sachiez qu'Amours l'escript en son volume,
Et c'est la fin pour quoy sommes ensemble. 1385
Dame serez de mon cuer, sans débat,
Entièrement, jusques mort me consume.
Laurier souef qui pour mon droit combat,
Olivier franc, m'ostant toute amertune ; 1389
Raison ne veult que je desacoustume,
Et en ce vueil avec elle m'assemble.
De vous servir, mais que m'y acoustume ;
Et c'est la fin pour quoy sommes ensemble. 1393
Et qui plus est, quant dueil sur moy s'embat,
Par Fortune qui souvent si se fume,
Vostre doulx oeil sa malice rabat,
Ne mais ne mains que le vent fait la plume. 1397
Balade. — i. — esparvier A. — I379- ^O" P'^s '^^ dueil, mais FI ; costume A. — 1380. Bruyt de maulvis FI. — 1381. son par AF; son per CI ; sa plume AF. — 1382. Au soir vous vueil I ; ace FI. — 1384. Sachez AI ; amours l'escripvent en leur / ; en sa C. — 1385. Et s'est la cause pour quoy F.
II. — 1387. juques. — 1388. pour mon dueil ^. — 1389- franc contre toute / ; m'estaint toute F. — 1391. Et en vueil / ; avecques C. — • 1392. Et vous F.
III. — 1395- si me fume A. — 1596. sans malice /. — i597. Ne
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