Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/257

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LE TESTAMENT 24I

cxxxiii Gontier ne crains : il n'a nuls hommes. Et mieulx que moy n'est hérité ; Mais en ce débat cy nous sommes, Car il loue sa povreté, 1468

(Estre povre y ver et esté !) Et a félicité repute Ce que tiens a maleureté. Lequel a tort ? Or en dispute. 1472

BALADE [Les contredis Je Franc Gantier.] Sur mol duvet assis, ung gras chanoine,

Lez ung brasier, en chambre bien natee,

A son costé gisant dame Sidoine,

Blanche, tendre, polie et attintee :

Boire ypocras, a jour et a nuytee, I477

Rire, jouer, mignonner et baisier,

Et nu a nu, pour mieulx des corps s'aisier.

Les vy tous deux, par ung trou de mortaise :

Lors je congneus que, pour dueil appaisier.

Il n'est trésor que de vivre a son aise. 1482

Se Franc Gontier et sacompaigne Helaine Eussent ceste doulce vie hantée, D'oignons, civotz, qui causent forte alaine, N'acontassent une bise tostee.

Gxxxiii. — 1465. n'est craint F; ne crains qui n'a nulzJ. — 1467. Mais en ce danger /. — 1470. Une félicité A; facilité le repute /. — 1471. en malheurté A. — 1471-72. Transposés dans I. — 1472.. dis- cute AI.

Balade. — i. — 1475. ManquedansF. — 1478. mignoter A. — 1479. corps aisier A ; les corps aiser /. — 1482. Qu'il n'est A.

II. — Manque dans F. — 1484. Eussent tousjours celle doulce vie amce C. — i486. En racontassent C ; N'en coûtassent /. — François Villon. — L i6

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