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COMMENTAIRE ET NOTES 203

Ne crois pas toutes les diffames Que aucuns livres dit des famés.

Enseigiiemats notables fais a Paris, Ms. oltobonien 2523, dans les Mélanges cTarchèol. cl d'hist. de V École de Rome, t. V (1885), p. 75. De même Christine de Pisan :

Qui revenche le fait des femmes En nUt, en dit et en diffames... dans Paris et ses historiens, p. 416, n. 2, etc.

V. 599-600. — Pour estaindre d'amours les flammes Plus chaudes que feu Saint Anlhoiiie.

Le feu Saint Antoine, affection érysipélateuse qu'on appelait aussi le feu sacre sévit avec une violence incroyable à certaines époques du moyen âge, au xiii^ s., en particulier. Comme on l'appelait aussi le mal des ardens, Villon saisit l'équivoque qu'il présente avec le mal d'amour. Dans Le Livre des Miracles de Nostre Dame de Chartres, l'au- teur, Jehan le Marchant (xiip s.) rapporte que la Vierge vint guérir ceux qui en étaient atteints :

« Des ardans qui furent esteins par Nostre Dame.

��Un tens fu qu'où reigne de France Et par autres terres, pleuseurs Pécheresses et pécheurs Pugni Dex por droite sentence ; Car sur cels grieve pestilence Envoia dou feu infernal, Ausint com plaie gênerai Pour leur pesmes iniquités Par hors, par villes, par cités. Homes, femmes generaument Ardoient de ce grief tourment Par droite vanchance divine ; Ne nulle humaine médecine Contre ce mal n'estoit trouvée... » (Édit. Duplessis, Chartres, i855,in-8o, xxxii= et dern. chap., p. 206.) Cf. Du Cange s. v. ardentes.

LU. — Bientôt cet ami unique ne leur suffit plus ; elles en prirent plusieurs, aimant mieux aimer chacun !

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