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COMMENTAIRE ET NOTES 20^

Oultre plus, cela est l'ydolle Que Salomon de chaude colle Pour une femme ydolatra .

Le Livre du Ctier d'Amours espris dans les Œuvres du roi René (édit. Quatrebarbes), t. IV, p. 152. Cet ouvrage est de 1457, donc antérieur au Testament de Villon.

— ses lunettes, = « ses yeux ». Réciproquement, on dit aujourd'hui dans le style badin mes yeux pour mes lunettes. On peut rapprocher des vers de Villon ce huitain anonyme du xv^ siècle :

Par femme fut Adam deceu,

Et Virgiles moquez en fut :

Ypocras en fut enherbez,

Sanson le fort deshonnorez ;

David en fit faulx jugement

Et Salomon faulx testament :

Femme chevaucha Aristote...

Il n'est rien que femme n'assote. Lat. 4641 B, fol. 142b. V. 632. — Bien heureux est qui riens n'y a!

est le refrain d'un poème de Guillaume Alexis, Le Débat de Vhomme et de la femme (Paris, 1493, 4° goth. de 6 ff. ), le bon moine de Lyre qui connaissait l'œuvre de Villon et qu'il cite par son nom.

Bien eureux est qui vit son aage...

(Molinet?), fr. 24315, fol. 115 v°. — Bien est eureux AFI œmrt CR ùont la leçon est : Bien eureux est qui doit être le vrai texte de Villon ; celui-ci ayant pour habitude de faire suivre immédiatement l'adverbe de l'adjectif : Bien autres seront... Test. 1 3 17 ; L'homme bien fol est... Ibid., 11S6 ; L'homme est donc bien fol .. . Ibid., 1682.

V. 633. — Orpheiis, le doux menestrier...

est nommé dans le Roman de la Rose (t. III, p. 241, v. 19S50); mais il v a tout lieu de croire que Villon s'est rappelé les vers de Renaut de Louhans, auquel il avait précédemment emprunté le personnage de Thaïs (cf. Sources, n° 2).

Orpheiis fut ça en arriers

Un très gracieux menestriers. (Fr. 578, fol. 40^.)

Dans la traduction du De Consolalione Pbilosophiae de Boéce faite François Villon. — II. j.

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