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COMMENTAIRE ET NOTES 219

T. IF, p. 107. — Dans Le Livre du Voir Dit de GLiillaume de Machaut (■J- 1577). celui-ci offre au messager d'être son secrétaire, sorte de '< tiers », « le confident secret et discret de sa correspondance a avec son amie : « Mais vous serez mon secrétaire » (édit. P. Paris), p. 12, v. 296.

V. 665-668. — Mais que ce jeune bacheler

Laissast ces jeunes hachelettes? Non ! et le deiist ou vif brusler Connue ung chevaucheur d'cscouvettes . ..

Malgré ces exemples probants (v. 629-664), Villon est d'avis que ■ < ce jeune bacheler » ne peut laisser » ces jeunes hachelettes », tout en constatant (\utBien heureux est qui riens n'y a!

— chevaucheur d'cscouvettes, « sorcier et chevaucheur de balay ». Lettres de rémission datées de 1478, dans Du Gange, s. v. cahallarii. — Villon, en écrivant ces vers, se rappelait sans doute la condamnation de Guillaume Edeline, docteur en théologie et prieur de Saint-Germain- en-Laye, accusé de tremper dans l'hérésie vaudoise. Son aventure est ainsi résumée par Gaguin : « Quo tempore(i45 3) Guillermus Edelinus, theologus doctor, S^» Germani de Laya prier apud Ebroicas, ad perpc- tuum carcerem damnatus ob false religionis causam. Nam cum illustris cujusdam foemine amoribus teneretur, neque consuetudine ejus frui facile posset, demonem sibi patronum adhibens, eum in arietis specie adoravit : a quo postea edoctus, scopam sumere et inter foemora equitis instar ponere, quo volebat brevi momento se traducebat. Quod impie- tatis genus Valdensium esse dicitur » Compendium {l'yOi, fol. 137 vo : même texte dans les éditions de 1495, 1497)- L'abjuration de G. Ede- line, en français, collationnée sur l'original, se trouve dans le lat. 5446, fol. 63-65 (xii et XVI décembre 1455). Martin Le Franc avait protesté contre ces superstitions, fr. 12476, fol. 106'^. Au fol. 105 \°, dans la marge extérieure du ms., on voit deux petites peintures représentant deux femmes, l'une à califourchon sur un balai, l'autre sur un bâton, en route pour le sabbat : au-dessous est écrit : des Vaudoises. Cf. égale- ment le frontispice du Traité du péché de Vaiiderie, fr. 961, miniature particulièrement intéressante. — Sur la croyance au diable et à ses maléfices, cf. une longue note dans mon édition de Gaguin, Epistole et orationes, t. I, p. 228, n. i ; t. II, p. 474-476 : sur l'ensemble, les textes réunis par Joseph Hansen Ouellen und Untersuchungen lur Geschichte des Hexemuahas und der Hexenverfolgung in Mittelalter, Bonn, 1901, in-S". — On trouvera, p. loi de cet ouvrage, la reproduction /mwmî'/g des deux petites peintures auxquelles il vient d'être fait allusion.

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