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224 FRANÇOIS VILLON

= « Comme moi, qui partout suis appelé l'amant... » Forme active pour le passif :

Ne faison Rien qui soit ou Dieu ne se nomme.

Pathelin, v. 232-33, « ne faisons rien où Dieu ne soit nommé ». « Et ou cas que ledit Garnier ne pourra paier ladite somme de c 1., elle se prendra sur les biens de ses pleiges.» Dupuy 250, fol. 28 vo (5 janvier 1454, n. st.) = « elle sera prise ». Dans une poésie contemporaine (antérieure ou postérieure au Testament, je l'ignore), l'auteur qui déve- loppe une situation identique à celle où se trouvait Villon, conclut :

C'est bon droit que chacun m'appelle Le serviteur sans guerdon !

Le Serviteur sans guerdoii, fr. 1 661, fol. 157.

LX. — Aussi Villon renie-t-il solennellement Amours : il a pu suivre les amants ; mais aujourd'hui il déclare n'avoir plus rien de commun avec eux.

v.7i3> 715-716.

Je regnie Awcnirs et despite...

Mort par elle nie précipite.

Et ne leur en chaiilt pas d'ung blanc.

Tous les mss. donnent par elle : toutefois les éditeurs ont fait la cor- rection par elles, sans doute à cause de Et ne leur du vers 716. J'estime qu'il faut respecter la leçon des mss. — Par elle se rapporte à sa maîtresse « Celle que jadis servoie » (v. 673) ; et leur, du vers 716, à Amours et à sa maîtresse que Villon réunit dans la même pensée. — M. Foulet donne la variante par elle qu'il attribue seulement à C ; mais AFI donnent aussi /'sr elle, au singulier.

V. 717. — Ma vielle ay mys soub^ le banc.

Façon proverbiale de parler pour dire : « j'ai renoncé à la vie de plai- sirs et de fêtes. »

J'ai desja mis soubx le banc ma vielle.

Bibl. de l'Arsenal, ms. 3521, fol. 284 (il s'agit d'un vieil amoureux fourbu). Dans un sermon du xiiie siècle, il est parlé de l'Église qui a posé sa vielle sous le banc : que posuil viellani siiam suUus bancam, relin-

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