240 FRANÇOIS VILLON
Sonveutcsfoîs nie dit le citer : « Hoiiivie, ne te doulouse tant Et ne demaine telle douleur... » (Test. 282-284) '■>
Et qui nie voiddroit laidangier
De ce mot, en disant : « Escoitte,
Tu Jais une bien folle double... » (Test. 571 et suiv.).
Fortune fus par clercs jadis nommée
Que toy, François, crie et nomme meurtrière... (Pcés. div..
XII, 1-2.)
et toute cette ballade xii des Poésies diverses. Il n'y a pas de raison pour que Villon ait ici changé de méthode. Quant à l'unanimité des sources qui donnent les trois vers au pluriel, elle ne prouve rien autre chose qu'une communauté d'origine. Quant aux exemples où théologie compte pour quatre syllabes, ils abondent :
Car est adviz par théologie Qu'il a pruché ydolatrie. Honoré Bonet, UApparicion de maistre Jehan de Meun, fr. 810, fol. 27.
Ne ce dire ne seroit mie Seulement contre théologie Mais mesmes contre Aristote... Pierre de Nesson, n. acq. fr. 6247, fol. 3 v°.
Or ilz ne pourroient demander Entre eulx docteurs en théologie Magister noster, je vous prie. Cv commence le sermon de la Choppinerie, fr. 1 661, fol. 28. Et théologie laisse aux prescheurs et carmes.
Meschinot, Les Lunettes des princes dans la BiU. de VEcole des Chartes, t. LVI (1895), p. 612; et Arthur de la Borderie, l'auteur de cette étude sur Meschinot, a bien soin de dire en note (2) qu'il faut prononcer iho- logie. Quant à Ve muet final, il ne compte pas ici, tombant après la césure, le vers étant décasyllabe. — Partout ailleurs Villon emploie la diérèse : Aux théologiens le remet^ (Test. 295), de même : Theophilus (Test. 886). — On peut dire, en somme, que la synérèse n'est employée que lorsque la mesure du vers le réclame.
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