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COMMENTAIRE ET NOTES 265

Largece respond : bien vouldroie Tousdiz avoir assés monnoie.

Le Roman des deduii de Gace de la Buigne (xive s.), fr. 1619, fol. 27a; de même fr. 1615, fol. 25b, avec des variantes de graphie. On disait aussi « bailler assez monnoie ». — « Et lui baillerons assez monnoie. » Lat. 4641 B. fol. 148 (VEsbaletnent du viariaige des .IIII. Fili Hemoii). On disait de même « avoir assés finance ». Pathe- lin, 1 116.

V. 914-915. — Qiioy ? une grant botirce de soye Plaine d'escu:(, parfonde et large.

Ces vers rappellent les conseils d'Amis à Aviant dans le Roman de la Rose. Il lui fait observer qu'une « amie » se soucie médiocrement de rimes joliettes,

Motez, fableaus ou chançonetes. . . Mais une grans bourse pesanz, Toute farsie de besanz

ferait bien mieux son affaire, t. III, v. 8340; 8347-8, èdii. L.

V. 916-917. — Mais pendu soit il, que je soye, Qui luy laira cscu ne targe.

« Mais que je sois pendu, et tout autre qui lui laissera. )>

— escu ne large. Villon équivoque sur le double sens des mots -escu et -large, bouclier et pièce de monnaie. (Cf. également Test. 1271.) — Targe avait en outre un troisième sens erotique, et qui intervient ici : Targes, escus sont cheulx les fourbisseurs... Fr. 2375, fol. 151 v. — Cf. Champion, t. II, p. 156 et n. i.

LXXXI. — Villon profère contre sa « chiere rose » tout ce que le dépit peut lui inspirer. Il assure qu'il ne se soucie plus d'elle, et qu'il s'en remet... « aux hoirs Michault ».

V. 919 ; 921. — Mais de cela il ne m'en chattlt... Plus n'en ay le croppion chault.

Dans une « sote balade » du fr. 2375, on trouve l'équivalent de ces vers ; reste à savoir si cette ballade est antérieure ou postérieure à la rédaction du Testament :

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