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COMMENTAIRE ET NOTES 29^

Jean \'alettc, une grande cornette équivoque pour c pendre » à leurs chapeaux de feutre ; celle-ci signifiant la corde du gibet, le gibet hù-mùmc {Jargoji, \'II, 5).

V. 1086. — Item, aux Uii^c Fins Scrf^ens.

Cf. la « Lettre homologativc d'un règlement du prévôt de Paris sur le nombre et les devoirs des sergcns (12 juin 1309) » dans Isambcrt, Recueil général des aucieinies bis françaises, t. III, p. 7 ; et antérieure- ment dans les Ordonnances des rois de France, t. III, p. 7.

V. 1087. — Donne, car leur fait est honneste

= « Ils agissent dans l'intérêt public » (ironique).

V, 1088. — Et sont bonnes et doiilces gens.

= « Ce sont de méchantes brutes, b

V. 1089. — Denis Richier et fehan l'ailette.

Il semble bien qu'il faille id:;ntifîer ce Denis Richier avec Denisot Richer, sergent royal, et Jehan Vallette avec Jehan Valet, également sergent ro3'al, l'un et l'autre en fonction depuis plusieurs années. Cf. Champion, t. I, p. 190 et notes.

v. 1090-91. — A chascun une grant comète

Pour pendre a leurs chappeaulx de faut très.

La cornette était une bande de velours ou de taffetas qu'on enroula: d'abord autour du chaperon. Cf. Du Cange s. v. cor net a ; Quicherat. Hist. du costume (1875), p. 191, 195 ; Victor Gay, Gloss. archèol., au mot cornette. Dom Lobineau rapporte qu'« on regardoit comme un grand désordre, en 1495, que les ecclésiastiques commençassent, à la manière des séculiers, de porter des chapeaux sans cornettes. Il fut ordonné qu'ils auroient des chaperons de drap noir, avec des cornettes honnêtes, et que, s'ils étoient trop pauvres, ils auraient du moins des cornettes attachées à leurs chapeaux, et cela, sous peine de suspension, d'excommunication et décent sous d'amende. » Hist. de Bretagne, t. I, liv. XXII, p. 845. — Ce passage de Dom Lobineau a été reproduit dans le Dictionnaire de Trévoux au mot cornette. — A rappeler que les ser- gents portaient un chapeau de feutre sans cornette. Cf. la représenta- tion très exacte du sergent qui est donnée dans La Danse macabre au charnier des Innocents {Paris et ses historiens..., p. 305). Même plaisante- rie de la part de Villon au vers 1957 du Testament. Cf. la note y relative.

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