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300 FRANÇOIS VILLON

Chapeau de feutres et bons haubers satîrez.

Lt Roviati ik Robert au court tie:(ché par Du Cange s. v. capelli filtrei, au mot filtrum (Chappeau île faultre. Test. 692). « Et portoient (les Flagellants) croix vermeilles en leurs chappeaux de feustres et en leurs espaules devant et derrières. » Fr. 2598, fol. 56^, suh an. 1349 (conti- nuateur de Guillaume de Nangis ; ms. du xve s.) — LV final ^faultres est aussi nécessaire ici, qu'elle ne l'est pas à faultre du vers 692 du Test. Les derniers éditeurs l'ont toutefois omis, ce qui rend le vers faux. AC et Marot ont justement écrit JaiiUres, rimant avec autres. — Il est singulier que La Monnoie ait fait cette faute (suppression de r5 final) ; mais cette correction intempestive est peut-être le fait de Jannet, son éditeur. Cf. la note au vers 597 du Testa tuent. (Les formes feutre et /autre s'employaient concurremment. Cf. Du Cange s. v. feutre et fautre.)

V. 1092. — J'entens a ceulx a pié, hohette !

Entendre a a ici le sens qu'a quelquefois en latin intenciere, songer à, s'occuper de. — Le vers signifie « je veux parler des sergents à pied, ah oui ! certes ; car je n'ai que faire des autres. — (f Présentement, je m'occupe des sergents a pied... » « Entend a nous. Tu qui gouverne Israël. » N. acq. fr. 10044, fol- 4^ vo. Joinville avait dit, dans un sens analogue : « Il nous eussent tous mors (tués), mais il entendoient au roi et aux autres grosses batailles n = « leur attention était occupée par le roi... », p. 83.

— hohette, exclamation affirmative, correspond à : « Ah oui, certes!» Dans Jean Régnier, il y a un rondel commençant par : Hau guecte hau ! reveille toy, reveille... (Sig. n* (fol. 103), qui semblerait être une variante du mot relevé ici. Dans une chanson du xv* s., on trouve un refrain : Hauvay! (fr. 12744, fol. i ; Oz'ov,fr. 9346, 'fol. 66 vo) et d'autres refrains analogues dans des pastourelles antérieures, qui paraissent devoir s'y rattacher. Cf. Du Cange s. v. avidere.

XCVin. — A Perrenet Marchant, un des spécimens les plus méprisables des sergents à verge des Douze, sur lequel Villon revient pour la troisième fois (Lais 177-8; Test. 937), il donne trois dés plombés en son écu et un mignon jeu de cartes ; en plus, les fièvres quartes si, selon son habitude de drôle mal appris, il venait à s'oublier en société.

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