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COMMENTAIRE ET NOTES 321

sista longtemps, et dont parle Henri Estienne dans V Introduction au Traité de la conformité des Merveilles anciennes avec les modernes (Paris, 1566, in-80). «Le Pannier Vert près des Jacopins et autres tavernes et maisons secrètes » (de l'édit. Ristelhuber (Paris, 1879), t. II, chap. XXXVI, p. 266, n. i). Longnon a publié un texte très significatif tiré d'un registre d'écrou du Châtclet de Paris (1488) relatif à l'arrestation de quatre religieux de l'Ordre de Notre-Dame-du-Carme surpris en compagnie de quatre « femmes amoureuses » dans une taverne de la rue au Maire « lieu dissolu et ou l'on fait bordeau ». Paris pendant la domination anglaise, p. 344, n. 5.

V. 1 196-1197. — Viel est : s'il ne se rent aux armes. C'est bien le deahle de Vauvert.

« Vieux comme il est, s'il ne met bas les armes, c'est bien le diable de Vauvert. » — On dit encore aujourd'hui : « Il s'est défendu comme un beau diable. »

— C'est bien le deable de Vauvert. — Coquillart, qui a beaucoup imité Villon, nous présente dans son Monologue des perruques, ce curé libertin, messire Jean, lequel étant venu voir ses jeunes paroissiens nouvelle- ment mariés s'invite à souper sans cérémonie :

Pour soupper il fonce un escu...

Puis, tandis que le benêt de mari fait bouillir le pot, messire Jean attire dans le pré Jeanne, la femme de l'amphitryon, et en fait son plaisir :

Au beau preau la cotte verte.

Bref, c'est le diable de Vauvert !

Œuvres (édit. Ch. d'Héricault), t. II, p. 280. — Dans les Arrests d'Amours de Martial d'Auvergne, on trouve cette expression cotte verte {Arrêts IV et XI) que Langlet du Fresnoy explique ainsi au Glossaire de son édition : « Cotte verte, manière de parler joyeuse pour dire : mettre le derrière d'une dame ou demoiselle à nud sur l'herbe » (T. II, p. 632). G. Paris donne une explication quelque peu différente : cf. Chansons franc, du XV^ siècle, p. 82, n. 5 : cf. aussi chanson xxi, p. 24, v. II et suiv. — Au xve s., le vert se rattache d'ordinaire à l'idée d'amour. Cf. Romania, t. XXX (1901), p. 330 (huit, xxvii, v. 209- 216). Le vert était la couleur de l'amoureux. Cf. Martial d'Auvergne, V^ arrest (sig. B m v°, col. 1). — Sur la confrérie joyeuse du Chapel vert de Tournay, cf. Romania, t. XXXI (1902), p. 317. Le vert était

François Villon. — H. 21

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