Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923 t2.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

COMMENTAIRE ET NOTES 5 I

Cf., pour plus de détails, Durand de Maillane, Dict. du droit canojiiqiie et pratique béiuficiale (1770), t. II, au mot gradué; t. IV, au mot m/- ^«a/wn; et Noël Valois, ff/5/. de la Pragmatique Sanction de Bourges sous Charles F// (1906, in-S"), chap. m : L'application de la Pragma- tique, p. xciii-cxxvi. — Voici la glose qui accompagne, dans la Prag- matique, le passage auquel se réfèrent les vers de Villon : « Item, que les Universitez pourront nommer a chascun patron ou collateur eccle- siastic certain nombre de leurs graduez qui lors résideront actuellement en icelles Universitez qui seront censez et tenuz pour presens pour icelles Universitez joincte la coustume d'icelles Universitez et estudes. En manière toutesfoys que iceulx collateurs ou patrons ecclesiastics ne seront tenuz de nécessité suivre l'ordre de telle nomination pourveu que telle présentation ou collation se face a aucun du nombre des nom- mez . Et se il n'a esté satisfaict a tous ceulx dudit nombre précèdent, il leur faudra de nécessité satisfaire devant tous autres après nommez, et les préférant a tous autres nommez en autres annez ensuivantes. Item, seront les Universitez tenuz descripre les degrez de ceulx qu'ilz nom- meront et le nombre et qualitez des bénéfices que leurs nommez possé- deront ou temps de la présentation ; et ne soient tenuz toutesfoys les collateurs esprimer ou descripre telles non obstances en leurs lettres de collation ou présentation. Item, que tous lesdiz bénéfices conferendez facent tour par quelque manière qu'ilz vacquent fors pour cause de per- mutation ou simple résignation au regard de la collation ou présenta- tion qui se farra a ceulx des Universitez ou estudes. » La Pragmatique Sanction translatée de latin en françois, fr. 203, fol. 33 b-c (ms. du temps de Louis XII).

v. 214. — Sous cet intendit contenus.

Vintendit était un acte juridique contenant la demande, intentio et la conclusion de chacune des parties. Uintendit était rédigé par les avo- cats desdites parties. Cf. Guilhermoz, Enquêtes et procès (Paris, 1892, in-8°), p. 9 et suiv., et Du Cange, s. v. intentio.

XXVIII. — Ces pauvres clercs sont maître Guillaume Cotiii et maître Thibault de Vitry, c'est-à-dire deux très riches pré- lats parlant un mauvais latin, vieillards quinteux et que- relleurs, toujours en procès, orgueilleux, chantant au lutrin d'une voix cassée. A ces propriétaires de nombreux immeubles dans Paris, Villon laisse recevoir cens sur une maison en ruine dont le locataire est insolvable.

�� �