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52 FRANÇOIS VILLOM

V. 217, 218. — C'est iiiaistre Gnilhuime Cotin Et niaistre Thibault de Vidry.

Sur ces deux personnages, cf. le substantiel commentaire de Schwob. Rédact. et Notes, p. 95 et suiv., publié antérieurement dans les Comptes rendus de VAcadcmie des Inscriptions et B. -Lettres, t. XVI (1898), p. 721. — Il convient de rappeler qu'au moment où Villon écrivait ces vers agressifs, la communauté de Saint-Benoît le Bientourné était en procès avec le Chapitre de Notre-Dame (Schwob, Réd. et Notes, p. 9).

V. 221. — Humbles, bien chantans au lectry.

Il y a dans ce dernier vers une allusion plaisante à l'obligation à laquelle étaient tenus les chanoines de Saint-Benoît où deux d'entre eux devaient chanter Valleluia dans leur église, le jour de la Saint-Benoît, leur patron (11 juillet), avec deux chanoines de Notre-Dame. On sait que l'église de Saint-Benoît était sujette de Notre-Dame. Voici à ce propos r« Extrait des conclusions capitulaires du Chapitre de Paris au sujet de Messeigneurs de St-Benoist. « 12 juillet 1415. Le promoteur exposa que les chanoines de St Benoist qu'il avait cités devant le Cha- pitre dévoient à la fête du Patron tenir le choeur par l'un d'entreux pen- dant la messe, et qu'ils dévoient ou nombre de deux dire Valleluia avec deux chanoines, ce qu'ils n'avoient pas fait la veille. Messeigneurs de St Benoist repondirent qu'ils ne sçavoient point qu'ils fussent tenus à faire autre chose qu'à recevoir leurs Seigneurs avec honneur, avec les encensoirs et en procession ; que néanmoins ils feroient volontiers tout ce que Messeigneurs voudroient, quoiqu'ils ne sçussent pas bien chanter. La dessus, on leur pardonna le passé, en leur recommandant une exac- titude plus scrupuleuse à l'avenir. » Arch. nat. L 576 (copie du xviiie siècle). La plaisanterie de Villon nous est pleinement manifestée grâce à ce document représenté par une simple et unique copie du xviiie siècle ; mais combien d'autres allusions de Villon ne doivent-elles pas nous être à jamais fermées faute d'en avoir la clef?

au lectry, = au lutrin. Lelry F. — Cf. Du Cange s. v. letricuvi, lectricum, lectrum, etc.

V. 222-223. — Je leur laisse sans recevoir

Sur la maison Guillot Gueldry.

Dans le Testament, comme le remarque Schwob, cette maison porte le nom de « Gueldry Guillaume » (v. 1313). «Cette double position de Guillot et Guillaume, tour à tour avant et après Gueuldry, montre nettement que Guillot ou Guillaume ne saurait être un prénom, car, au xve siècle, on ne rencontrerait pas d'exemple de « Gueuldr\- Guil-

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