COMMENTAIRE ET NOTES 8l
note aux vers 745-746 du Testanunl. — Cf. également le fac-similé donné par M. P. Champion, t. II, p. 11 2-1 13. — La leçon Aucigny C, Aussigny F est la transcription phonétique du mot tel qu'on le pro- nonçait alors, les mss. C et F ayant très vraisemblablement été dictés. La consonne .v, entre deux voyelles, sonnait c et ss, selon le cas ; c'est ainsi que Villon fait rimer taiixee et Maçee {Test. 12 10-12), et qu'un « débat » satirique du temps est intitulé : Le Sesse femenyn contre Bouche Médisant (fr. 1990 et 2242). Encore aujourd'hui, Bruxelles se prononce Brucelle (Brussels, en anglais). La tendance, au xv« s., à introduire l'euphonie dans certains noms propres par la suppression de certaines lettres et leur remplacement par d'autres se manifeste avec fréquence. Par exemple, dans les écrits contemporains, le nom de Pierre de Breszé, le même, sans doute, que le « seneschal » et \t « mareschal » du Testament (huit. CLVII) est, le plus souvent, écrit Bre^c, bien que ce dernier n'ait jamais signé que Bresse (fr. 20428, fol. 20, lettre autographe à Charles VII, Rouen, 8 juin [1460], et autres; fr. 509, Pièces orig., vingt-quatre documents tous signés Breszé). Dans la ■Chronique ahregee qui suit le Rosier des guerres (ce dernier écrit entre 1470 et 1476 par Pierre Choinet, médecin de Louis XI, et sur son commandement; fr. 17273, fol. 172) le nom de Pierre de Brezé est écrit Breszé : « Oudit an, le xx d'aoust [1457], sire Pierre de Breszé, grant seneschal de Normandie... » fr. 412, fol. 180 vo (il s'agit de la brillante expédition de Sandwich). — Toujours « Breszé » dans la Chronique scandaleuse (édit. Mandrot), t. I, p. 60 et passim. Par contre <c Pierre de Brezé » dans le fr. 1240, fol. 144. Pierre de Courthardy, premier président au Parlement de Paris, est généralement appelé Cothardy et Couthardy. R. de Maulde qui a relevé les différentes variantes de ce nom, au xve siècle, n'a pas su les identifier avec la vraie ioxrciQ = Courthardy (Procédures politiques,^. 1228). Cf.fr. 15 541, fol. 195, lettre autographe signée, et une autre, fr. 3081, fol. 19. Dans T« Eslargissement de Messire René d'Alançon, prisonnier au bois de Vincennes, faict le 26 ']'^^^ 1483 » le nom de Pierre de Courthardy intervient fréquemment, et toujours sous sa forme exacte : Cour- thardy. Cf. fr. 2832, fol. 105 vo; 106 ro; 141 v", etc. — Guillaume Caoursin, vice-chancelier de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, à Rhodes, signe toujours Caoursin dans les pièces officielles et dans ses écrits manuscrits et imprimés. Cf. sa signature autographe au verso du dernier feuillet du vidimus d'une bulle de Sixte IV, datée de Rome, 7 juillet 1472 (Arch. nat. L 325, no 3). De même, dans sa description latine du siège de Rhodes, lat. 6067 (exemplaire de présentation), et François Villon. — II. 6
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