Mais la nature est brillante d’attraits,
Mais chaque soir le vent à ma fenêtre
Vient secouer un parfum de forêts.
Marcher à deux sur les fleurs et la mousse,
Au fond des bois rêver, s’asseoir, courir,
Oh ! quel bonheur ! oh ! que la vie est douce !…
Pauvre Gilbert, que tu devais souffrir !
Adieu donc les beaux jours ! Le froid noir de novembre
Condamne le poëte à l’exil de la chambre.
Où riaient tant de fleurs, de soleil, de gaîté,
Rien, plus rien ; tout a fui comme un songe d’été.
Là-bas, avec sa voix monotone et touchante,
Le pâtre seul détonne un vieux noël ; il chante,
Et des sons fugitifs le vent capricieux
M’apporte la moitié ; l’autre s’envole aux cieux.
La femme de la Bible erre, pâle et courbée,
Glanant le long des bois quelque branche tombée,