de Meaux, puis à celui d’Avon, près Fontainebleau, où il fit ses études, d’excellentes études classiques, sans oublier les vers latins qu’il variait et tournait sur tous les rhythmes d’Horace. Au sortir du collège, sa mère n’était plus. Il pouvait se croire orphelin dans le monde et délaissé ; mais non, c’eût été une injustice ; lui-même nous le dit :
Car de l’école à peine eus-je franchi les grilles,
Que je tombai joyeux aux bras de deux familles.
Madame Favier, retirée à Champ-Benoist, lui continuait encore ses soins ; surtout il trouvait un accueil affectueux et délicat auprès de madame Guérard, sa belle-fille, qui le recevait à sa ferme de Saint-Martin : Moreau a consacré le souvenir de cette hospitalité par la charmante romance de la Fermière. Vers le temps de sa sortie du collège, il entra en apprentissage dans l’imprimerie de M. Lebeau, maintenant encore imprimeur à Provins. La fille de celui-ci, mademoiselle Louise Lebeau (aujourd’hui madame J.), est celle même qu’il a célébrée si purement et si chastement sous le nom de ma sœur dans quelques-unes de ses plus jolies pièces, et à laquelle il a dédié ses Contes. « Je m’étais arrêté, dit-il quelque part, dans une imprimerie toute petite, mais proprette, coquette, hospi-