Page:Œuvres de Hégésippe Moreau (Garnier, 1864).djvu/163

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Vers un avenir illusoire :
Ils ont prouvé par leur trépas
Qu’aux Décius on pouvait croire.
O ma patrie ! ô liberté !
Quel réveil, quand sur nos frontières
La République aurait jeté
Ce faisceau de troupes guerrières !

Ils sont tous morts, morts en héros,
Et le désespoir est sans armes ;
Du moins, en face des bourreaux
Ayons le courage des larmes !

Sous le dôme du Panthéon,
Vous qui rêviez au Capitole,
Enfants, que l’appel du canon
Fit bondir des bancs d’une école
Au toit qui reçut vos adieux
Que les douleurs seront amères,
Lorsque d’un triomphe odieux
Le bruit éveillera vos mères !

Ils sont tous morts, morts en héros,
Et le désespoir est sans armes ;
Du moins, en face des bourreaux