Aller au contenu

Page:Œuvres de Hégésippe Moreau (Garnier, 1864).djvu/222

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

À moi chaleur et lumière et rosée :
Certes, je suis un noble végétal ! »
Ainsi parlait maint cornichon sous verre :
Le jardinier passe, et, d’un ton sévère,
À ces vantards dit : « Taisez-vous, mes fils :
Un coup de vent peut briser votre cloche ;
Vous mûrissez, et le bocal approche ;
Encore un jour, et vous serez confits. »

Hélas ! hélas ! philosophe, astronome,
D’un ciel étroit coiffés, quand nous marchons,
Fiers et clamant : « L’homme est tout, gloire à l’homme ! »
Dieu tonne et dit : « Taisez-vous, cornichons ! »


L’ISOLEMENT


Élégie


À Madame Douday-Dupré

De mon riche avenir vous voilà créancière,
Madame ; quand l’oubli me jetait en poussière,