Aller au contenu

Page:Œuvres de Lanjuinais, vol. 1.djvu/520

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
513
DE J.-D. LANJUINAIS.

ils ne tardèrent pas à comparer ensemble ces phénomènes concomitans. Pour le faire avec ordre, ils partagèrent la route du soleil en douze parties égales. Cette route, tracée dans le ciel par le moyen des étoiles fixes, a des points remarquables, à cause de son obliquité par rapport à l’équateur ; ce sont les tropiques et les équinoxes.

On s’aperçut que, quand le soleil est vers le moyen terme ascendant, les agneaux prennent naissance, et que c’est le renouvellement de l’année rurale. De là le nom du premier signe, agneau ou bélier, donné au groupe d’étoiles qui paraissent alors avant le lever du soleil, et qui précèdent sa position dans le ciel.

Le nom du second signe, veau ou taureau, fut donné au groupe suivant par une raison semblable.

Le troisième s’appela les chevreaux ou les gémeaux, parce que, dans le tems où ce groupe paraît à l’horizon avant le lever du soleil, la chèvre met bas ordinairement deux petits à-la-fois.

Le soleil étant parvenu à sa quatrième station, conséquemment au solstice d’été, le quatrième signe fut l’écrevisse, parce qu’elle marche à reculons, et peut ainsi désigner la marche rétrograde du soleil.

Le cinquième signe fut le lion, animal des climats brûlans de l’Asie, et d’ailleurs assez propre, par sa fureur, à représenter la chaleur extrême du soleil entré dans sa cinquième station.