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III


L’INCONNUE



Le dernier acte est clos, l’éternel rideau tombe.
C’est un héros réel qui sous nos yeux succombe.
Rien n’est fictif ici, le théâtre est vivant ;
L’ardente passion l’anime et le décore.
Spectateurs éloignés, nous ne pouvons encore
Détacher nos regards de ce drame émouvant.
Eh bien ! qui le croirait ? cette même existence
Qui jusqu’à la démence exalta le tourment,
Loin d’elle rejetant cilice et pénitence,
A pris sur ses douleurs un court enchantement.
Elle eut sa fleur aussi ; c’était un lys candide
Qui tendait aux rayons naissants du jour splendide,