De ſes lambeaux ſanglants à mes yeux s’eſt voilée.
Alors j’ai fait, pour fuir, des efforts impuiſſants ;
L’horreur a ſuspendu l’uſage de mes ſens.
À mille affreux objets l’âme entière livrée,
Ma frayeur m’a jeté ſans force aux pieds d’Atrée.
Le cruel, d’une main, ſemblait m’ouvrir le flanc,
Et de l’autre, à longs traits, m’abreuver de mon ſang.
Le flambeau s’eſt éteint ; l’ombre a percé la terre ;
Et le ſonge a fini par un coup de tonnerre.
D’un ſonge ſi cruel quelle que ſoit l’horreur,
Ce fantôme peut-il troubler votre grand cœur ?
C’eſt une illuſion…
Sans les ennuis ſecrets où ma douleur me plonge.
J’en crains plus du tyran qui règne dans ces lieux
Que d’un ſonge ſi triſte, & peut-être des dieux :
Je ne connais que trop la fureur qui l’entraîne.
Vous connaiſſez auſſi les vertus de Pliſthène…
Quoiqu’il ſoit né d’un ſang que je ne puis aimer,
Sa généroſité me force à l’eſtimer.