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SCÈNE I.
Érixène, Iſmène.
I S M È N E.
Enfin l’amour ſoumet aux charmes d’Érixène
L’objet de ſa tendreſſe & l’objet de ſa haine.
Vous triomphez, madame ; & vos fiers ennemis
Bientôt par vos appas ſe verront déſunis.
É R I X È N E.
Quel triomphe ! Peux-tu me le vanter encore,
Quand je ne puis dompter le feu qui me dévore ?
Après ce que mon cœur en éprouve en ce jour,
Du ſoin de me venger dois-je charger l’amour ?
En me livrant le fils s’il flattait ma colère,
Je ne l’implorais pas pour me venger du père.
Tant qu’aux lois de l’amour mon cœur ſera ſoumis,
Que dois-je en eſpérer contre mes ennemis ?
I S M È N E.
Vous pouvez donc, madame, employant d’autres armes,
Punir ſans ſon ſecours l’auteur de tant de larmes,