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SCÈNE I.
Érixène, Iſmène.
É R I X È N E.
En vain tu veux calmer le tranſport qui m’agite :
Faibles raiſonnements dont ma douleur s’irrite !
Laiſſe-moi, porte ailleurs tes funeſtes avis ;
Il m’en a trop coûté pour les avoir ſuivis.
Vois ce qu’à tes conſeils aujourd’hui trop ſoumise
Je viens de recueillir d’une vaine entrepriſe ;
Vois ce que ta fureur & la mienne ont produit :
Mon départ & ma honte en ſeront tout le fruit.
Je ne reverrai plus ce prince que j’adore ;
Et, pour comble d’horreur, mon amour croît encore !
En armant contre lui mon devoir inhumain,
Cruelle, tu m’as promis un poignard dans le ſein.
Cher prince, pardonnez…
SCÈNE II.
Idamante, Érixène, Iſmène.
I S M È N E.
De vos tranſports, du moins, cachez la violence.