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CHŒUR DE CHATS.

Grisette, rougissez de vos folles douleurs.

GRISETTE.

Non, ce n’est point assez de pleurer ce que j’aime,
Son trépas demande le mien.
Mourons pour cet illustre chien ;
À ses mânes errans immolons-nous nous-même.
Non, ce n’est point assez de pleurer ce que j’aime,
Son trépas demande le mien.

MIMY.

Ce n’est donc pas assez, chatte injuste et barbare,
D’avoir trahi votre gloire
Par une passion bizarre ?
Quand la mort d’un rival rallume mon espoir,
Il faut encor me faire voir
Tout ce qu’à mon amour votre douleur prépare ?
Craignez que cette patte… Ah ! ma raison s’égare.
Je frissonne… Je meurs…

MARMUSE à Mimy.

Je frissonne… Je meurs… Bonsoir.

(à Grisette.)

C’est un diable quand on l’irrite ;
Ne vous exposez pas à son ardent courroux :
À contenter ses feux tout en lui vous invite.