bien ! ma conclusion, c’est le décret d’accusation contre tous les complices de Dumouriez et contre tous ceux qui ont été désignés par les pétitionnaires. »
Séance du 8 juin. — À la suite de l’événement du 31 mai, Barrère, au nom du comité de salut public, proposait une série de mesures ayant pour objet : de garantir la Justice et la liberté dans le procès des Girondins ; la suppression de tous les comités révolutionnaires pour ramener tous les pouvoirs à la Convention ; le rétablissement de la liberté de la presse : « En vain, dirait-on qu’il est quelques journaux qui se sont plus ou moins écartés du but utile que doit se proposer tout homme qui écrit pour ses concitoyens ; la vérité jaillit de la diversité et du choc des opinions, et d’ailleurs, citoyens, que penseriez-vous d’une liberté qui dépendrait de quelques journaux ? Que devient la liberté de la presse ? que devient le droit d’écrire et d’imprimer son opinion, si l’imprimé ne peut se distribuer ou se vendre ? La police du despotisme usait de ces petits moyens ; voudrions-nous imiter les tyrans, nous qui les combattons ? Il faut briser ces misérables entraves données à la presse et aux journaux, ce n’est pas avec des entraves et des contraintes que l’on défend la cause de la liberté. C’est avec du courage et de bonnes lois que les calomnies ou les erreurs des journalistes sont sans effet. » Barrère proposait encore qu’il soit envoyé aux départements dont les députés étaient détenus, un nombre égal d’otages pris dans le sein de la Convention. C’était le moyen de rendre toute la nation solidaire du mouvement de Paris. « Hommes de la Montagne, s’écriait Barrère, vous ne vous êtes pas placés sans doute sur ce point élevé pour vous élever au-dessus de la vérité. — Quelques persuadés que vous soyez que la France, juge unique et souveraine de cette grande cause, ne désavouera pas votre jugement, vous n’en devez pas moins, pour vous-mêmes et pour le salut de la patrie, prendre cette mesure. Elle est juste, elle est donc néces-