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Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 1.djvu/152

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C’en est fait, le voilà, mes prières sont vaines;
II m’éteint les regards et m’entr’ouvre les veines
                De ses ongles de fer,
Courbe mon dos et met sur ma tête pendante
Une chape de plomb, comme aux damnés du Dante
                Dans le neuvième enfer.

Tu cours bien, mon cheval, et ta croupe est fidèle,
Tu dépasses le vent, le son et l’hirondelle ;
                Mais il court bien mieux, lui !
Et pourtant ce coureur, ce n’est pas un arabe,
Un anglais de pur sang, — ce n’est qu’un vilain crabe
                Aux pieds boiteux, — l’ennui.


18261832.