Page:Œuvres de Théophile Gautier - Poésies, Volume 1.djvu/86

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Ces lèvres de corail au sourire enfantin,
Ce front charmant à voir, cette peau de satin,
Où comme un fil d’azur transparaît chaque veine,
Ces yeux bleus que l’amour, passion creuse et vaine,
N’a jamais fait pleurer? — Un crâne blanc et nu,
Deux trous noirs et profonds où l’oeil fut contenu,
Une face sans nez, informe et grimaçante;
Du sort qui nous attend image menaçante:
Voilà ce qu’il en reste, avec un souvenir
Qui s’éteindra bientôt dans le vaste avenir.»