Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/130

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76 REFLEXIONS mal qui tient sa raisonen echec, et trouble cette puissante intelligence qui gouverne les villes et les royaumes ‘. Rien n’est plus vrai, sans doute, que cette pensée; mais ilest vrai aussi, de l’aveu de Pascal, que cette meme intelligence, qui est si faible, gouverne les villes et les royaumes: aussi le même auteur remarque que plus on approfondit l'homme, plus ou y démele de faiblesse et de grandeur; et c'est lui V qui dit encore dans un autre endroit', après Montaigne: Cette duplicite de Homme est si visible, qu’il y en a qui ont cru que nous avions deus: ames, un sujet simple paraissant incapable de telles et si soudaines variétés d’une présomption demesuree à un horrible abattement de cœur. Bassurons-nous donc sur la foi de ces grandstémoignages, et ne nous laissons pas abattre au sentiment de nos faiblesses, jusqu'à perdre le soin irréprochable de la gloire et l'ardeur de la vertu ’. · 16. — ON un rnur Bran num; ne LA vnnru. ` ‘ Que ceux qui sont nés pour l’oisiveté et la mollesse y meurent et s’y ensevelissent , je ne prétends pas les troubler; mais je parle au reste des hommes, et je dis : On ne peut ètre dupe dela vraie vertu; ceux qui l’o;iment sincèrement y goùtent un secret plaisir, et souffrent a s’en détourner: quoi qu’on fasse aussi pour la gloire, jamais ce travail n’est perdu, s'il tend â. nous en rendre dignes. C’est une chose étrange que tant d'hommes se détient de la vertu et de la ‘ gloire, comme d’une route hasardeuse, et qu’ils regardent l'oisiveté comme un parti sûr et solide. Quand mème le travail et le mérite pourraient nuire a notre fortune, il y

  • Pensées de Psscs.l,l'• partie, art. VI, pensée XII. — B. — lllontsipe l's

dit svant, et mieux. — V.] • Pensées de Pascal, ll' partie, srt. V,pensée V. -B. ‘ [Esvce la conclusion juste? Ne msnque-tt-il pas quelque idee intermé- amm — v.] • [Bien.—V.] — Rspprochez de la Réflexion qui précède, du l•' Conseil à· un Jeune homme et des deux Discours sur la Gloire. — G.