donnerez ce nom qu'aux seulesdispositions qui soumettent.
nos démarches aux régles de la raison : toutefois ne sortez
point d'un principe irréfutable; reconnaissez toujours que
la raison meme, la sagesse et la vertu ne sont que des dé-
pendances du principe de notre etre, ou des impulsions.
nouvelles de Dieu, qui donne la vie et le mouvement lt
tout. . 4 `
Mais, atin de retenir oesvéritésimportantes, pcrmettezque
je les place sous le méme point de vue. Nous avons mis,
d’abord toute la liberté a pouvoir agir de nous-momes et
de notre propre gré; nous avons reconnu cette puissance en_
nous, quoiqu’elle y soit limitée par les objets extérieurs; A
nous ll'&dm€tl·0US point cependant de volontés indépen-
dantes des lois de la création, parce que cela serait impie,
et contraire a Yexpérience, ala raison, a la Foi; mais cette
dépendance nécessaire ne détruit point la liberté; elle nous
est méme extrèmement utile. Que serait·ce qu'une volonté
sans guide, sans règle, sans cause Tll est heureux pour nous
qu'elle soit dirigée ou par nos sentiments ou par notre
raison; car nos sentiments, nos idées, ne diffèrent point de
nous·mémes, et nous sommes vraiment libres, lorsque les
objets extérieurs ne nous meuvent point malgré nous.
‘ La volonté rappelle ou suspend nos idées; nos idées for-
ment ou varient les lois dela volonté; les lois de la volonté
sont par la des dépendances des lois de la création; mais
les lois de la création ne nous sont point étrangères, elles
constituent notre étre, elles forment notre essence, elles
sont entièrement nôtres, et nous pouvons dire hardiment
que nous agissons par nous-memes, quand nous n’agissons
que par elles.
La violence que nos désirs souIl`rent des objets du dehors
est entièrement distincte de ln. nécessité de nos actions :
une action involontaire n’est point libre; mais une action
nécessaire peut étre volontaire, et libre, par conséquent.
Ainsi la nécessité n’exclut point la liberté; la religion les
admet l’une et l’autrc; la Foi, la raison, Yexpériencc, s'ac- _
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SUR LE LIBRE ARBITRE.