Page:Œuvres de Vauvenargues (1857).djvu/340

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' SUR r QUE LQUES CARACTÈ BES ' i " I _ , ` ' nnsrscn. " ' ` _ . üenxqui n’alrnent·que les portraits brillants et les satlres ne doivent pas lire ces nouveaux Caractères. On n’s cherche apeindre ni les gens du monde, ni les ridicules des grands, quoiqu`on sache combien ces peintures sont plus propres à flatter ou la vanité, ou la malignité, ou la curiosité du peuple. L`auteur a préféré rendre, autant qu’il a pu, ce qui convient, en général; t‘ tous les hommes, plutôt que ce qui est par= ticuller à·'quelq¤es—oonditions; il a plus néglige le ridicule que toute autre chose, parce que le ridicule ne présente ordinairement les horn· mes que d’un seul cole *, 'qulil charge et grossit leurs défauts; qu’en faisant sortir, vivement ce qu’il y a de vain et de faible dans la nature humaine, il endeguise toute la force et` toute la grandeur; et qu’enfin il contente peu l‘espr·it d’un philosophe; plus touché de la peinture d'une seulevertu que de toulesces petites défectuosités, dont les esprits superllciels sont si avides ”. . l Nous retsblissons le titre modeste que Vauvenargues donnait A cet ou- vrage. Les manuscrits nous fournissent pour la Préface, ot pour les Caractères eux-memes, non-seulement. des corrections, variantes, et additions conaidë rables, mais un grand nombre de pieces inéditœ. Nous pouvons dire que nous donnons à nouveau cette partie trop peu lus et tmp peu appréciée du œu- vres de Vauvenarguœ, et nous esperons que, ainsi rétablie ou complétée, elle arrêtera l'attent.lo¤ du lecteur. — G. • Var. : [ «  parce que le ridicule ne represente guère que Pexutrleur des · hommes; parce qu’il les prend d'un seul coté, le plus palpable et le plus · facile a saisir; parce qu’il n’attaque ordinairement qn'un seul vice, qui ¤ est la vanité, et qu‘il cache souvent bien des vertus. »]

  • Add.: [« Si l'on avait ete capable d‘exécuœr le plan que l‘on a'etalt pm-

· pose pour cetouvrage, on aurait prefere la profondeur et la simplicité des « historiens au sel des auteurs satiriqumiet comiques; on n'aurait traite • qu'en petit nombre les caracteres frivoles, qui sont œus que l‘on met |u~ « jourd'hni au théatre avec le plus de succes. Ce n'est pas q¤'on ignore que « le monde ut rempli de tels caractères, et que peindre Pimperttnence, la · légèreté, la vanité, Pinconsequsnce, la bizarrsrie, le défaut d'esprit et de - cœur, en un mot, peindre en petit, c'cst peindre les hommes; mais l‘incli- _ · nation de l‘auteur l‘aurait porté t décrire des mœurs plus fortes, des pas-