de ceux de sa suite. Quant à vous, major, mon écuyer va remplir auprès de vous les fonctions de maréchal-des-logis. »
Le major prit congé du comte, le cœur joyeux de la réception qui lui avait été faite, et fort content des manières de son nouveau général, qui, comme il l’expliqua très-longuement à Ranald Mac Eagh, lui rappelait, sous beaucoup de rapports, l’immortel Gustave-Adolphe, le lion du Nord et le boulevard de la foi protestante.
CHAPITRE XVII.
montrose en marche.
Au point du jour, Montrose reçut dans sa cabane le vieux Mac Eagh, et le questionna long-temps et minutieusement sur les moyens de pénétrer dans le comté d’Argyle. Il prit note de ses réponses, et les compara avec celles de deux de ses compagnons qu’il lui présenta comme les plus prudents et les plus expérimentés parmi les siens. Ces réponses s’accordèrent parfaitement sur tous les points : cependant le comte, persuadé qu’il ne pouvait prendre trop de précautions dans cette circonstance, compara de nouveau ces renseignements avec ceux qu’il recueillit encore auprès des chefs qui résidaient le plus près du théâtre de son invasion projetée, et ce ne fut que lorsqu’il se crut suffisamment éclairé, qu’il se détermina à agir.
Montrose changea pourtant d’idée sur un point. Il pensa qu’il était impolitique de garder auprès de lui Kenneth, le fils de Ranald, parce que cela pourrait paraître une offense aux clans nombreux qui avaient une haine héréditaire pour cette famille s’ils venaient à découvrir le véritable nom de ce jeune homme ; il pria donc le major de le prendre à son service ; et comme cette requête fut accompagnée d’une certaine somme d’argent, sous prétexte qu’il était nécessaire de vêtir et d’équiper le jeune homme, ce nouvel arrangement ne déplut nullement à Dalgetty.
Il était à peu près l’heure du déjeuner lorsque le major Dalgetty, après avoir pris congé de Montrose, se mit à la recherche de ses anciennes connaissances, lord Monteith et Mac-Aulay, auxquels il brûlait de raconter ses aventures, et dont il désirait