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à l’effet que nous sachions de lui les motifs qui l’ont porté à la suivre et à lui faire la question, si elle n’étoit pas de Bordeaux ; ayant d’ailleurs des sujets d’inquiétudes de la part des sieurs Allion et Lajousky, qu’elle se réserve d’expliquer en temps et lieu, et à signé,

Marie-Olympe de GOUGES.

Est aussi comparu Pierre-Étienne Boysse, compagnon orfèvre, demeurant à Paris, chez le citoyen Cordier, rue Saint-Jacques de la Boucherie, natif de Limoges, âgé de vingt-quatre ans.

À lui demandé s’il connoît les sieurs Allion et Lajousky, ainsi que la dame de Gouges ?

A répondu que non.

À lui demandé pour quel motif il a suivi constamment la dame de Gouges, et pourquoi il l’a attaqué pour lui demander si elle n’étoit pas de Bordeaux ?

A répondu qu’ayant cru reconnoître cette citoyenne, et l’avoir vu à Bordeaux, et que venant sur le quai de Voltaire chez le citoyen Salignac, député, et que suivant la même route que cette citoyenne, il l’a suivie et pris la hardiesse de s’informer si elle n’étoit pas de Bordeaux ; que sa conduite envers cette citoyenne n’avoit rien de malhonnête, et n’étoit que pur objet de curiosité.