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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/191

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Constance.

Eh ! n’empoisonnez pas encore mes douleurs.
Hélas ! je sens assez le poids de mes malheurs :
Daignez au moins cacher ma nouvelle disgrace.
Je vais me renfermer… (à Sophie.)
Je vais me renfermer… Allez, suivez la chasse.

Sophie.

Je ne vous quitte point.

Constance.

Je ne vous quitte point.Vous prenez trop de part
À l’état où je suis… Laissez-moi, par égard.
Profitez du plaisir que l’on offre à vos charmes,
Je n’ai plus que celui de répandre des larmes.

(Elle sort.)
Sophie, en la regardant aller.

Quel état ! Et l’on veut que je prenne un époux ?
Qu’on ne m’en parle plus ; ils se ressemblent tous.