Constance aura de plus à punir mes parjures,
À redouter encor de nouvelles injures,
À craindre une rechûte, un nouvel abandon ;
Constance doit me faire acheter mon pardon.
Que de soins, de soupirs, de regrets & de larmes,
Faudra-t-il que j’oppose à ses justes allarmes !
Plus je vais employer de foiblesse & d’amour,
Et plus son ascendant croîtra de jour en jour.
(Il rêve.)
Ah ! c’en est trop, il faut suivre ma destinée,
La résolution en est déterminée…
Ah ! cher ami, reçois le prix de ta vertu.
Que ce retour heureux va causer !…
Quelle méprise !
Ne vas-tu pas reprendre une chaîne durable ?
Au contraire.
Quoi donc ?
Au danger évident où j’allais succomber.
Je renonce aux projets dont je viens de t’instruire.
Laisse-moi, tes conseils ont pensé me séduire.