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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 1.djvu/83

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Scène II.

NÉRINE seule.

Tout ce que ma mémoire à présent me rappelle,
Me confirme encor plus cette heureuse nouvelle.



Scène III.

LÉONORE, NÉRINE.
Nérine.

Vous m’avez appelée.

Léonore.

Vous m’avez appelée.Oui. Je voulois sortir.
Mais de la part d’Orphise on vient de m’avertir
Qu’elle veut me parler ; ainsi je vais l’attendre.
Pour toi, l’on ne sçait plus désormais où te prendre.
Tu sembles te lasser de l’état où je suis ;
Et pourtant je m’en plains tout le moins que je puis.

Nérine.

J’étois avec Frontin, puisqu’il faut vous le dire :
Je lui parlois de vous.

Léonore.

Je lui parlois de vous.Je sçais ce qui l’attire.

Nérine.

Nous disions que Damon auroit dû vous aimer :
Il a pourtant bien fait de ne pas s’enflammer.