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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/111

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N’est-il que ce moyen ? Si je vous intéresse,
Ma bonne, sauvez-moi l’aveu de ma foiblesse.

La Gouvernante.

Hâtez-vous d’employer des motifs si pressans :
Les remedes tardifs sont toujours impuissans.

Angélique.

Disposez d’un aveu que je vous abandonne,
Chargez-vous-en vous-même auprès de la Baronne.

La Gouvernante.

Vous me le permettez ?

Angélique.

Vous me le permettez ?Oui, je vous le permets.

La Gouvernante.

Vous me désavouerez.

Angélique.

Vous me désavouerez.Non, je vous le promets.

La Gouvernante.

J’y vais donc.

Angélique.

J’y vais donc.Attendez… partez, volez, ma Bonne :
Je pourrois révoquer l’ordre que je vous donne.

La Gouvernante.

J’obéis.

Angélique.

J’obéis.Écoutez ; c’est à condition,
Si l’on daigne accepter ma proposition,
Que vous viendrez aussi, que nous vivrons ensemble ;
Je me soumets à tout, pourvû qu’on nous rassemble.
N’y consentez-vous pas ?