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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/117

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Angélique.

De lui ?Je gagerois.

Juliette, en défaisant l’enveloppe, qu’elle jette.

De lui ?Je gagerois.Il faut voir.

Angélique.

De lui ?Je gagerois.Il faut voir.Que fais-tu ?

Juliette.

Je l’ouvre.

Angélique.

Je l’ouvre.Je dirai que je ne l’ai pas lû.

Juliette

Pour la pousser à bout, changeons un peu le texte,
Et lisons autrement. « (Elle lit haut.)
Et lisons autrement. « Pourquoi prendre un prétexte ?

Angélique.

Arrête, ou je m’en vais.

Juliette.

Arrête, ou je m’en vais.Eh ! bien, lisons tout bas.

Angélique.

Lis, puisque tu le veux ; mais je n’entendrai pas.

Juliette lit, & Angélique semble s’amuser à autre chose.

« Lorsque nous avons cru nous aimer l’un & l’autre,
» Nous nous sommes trompés. »

Angélique, à part.

Nous nous sommes trompés.Dieux ! qu’est-ce que j’entends ?

Juliette, continuant à lire.

« Il n’est pas malheureux de rompre en même-tems ;
» Car mon erreur n’a pas duré plus que la vôtre.