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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/121

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Qu’à l’instant de ma part tu viens de lui remettre ?
Tu dois la reconnoître, est-ce elle ?

Juliette.

Tu dois la reconnoître, est-ce elle ?En doutez-vous ?

Sainville.

Eh ! bien, Mademoiselle en est dans un courroux
Qui ne se conçoit pas ; sa fureur est extrême.

Juliette.

Vous pourrez la calmer en la lisant vous-même.

Angélique.

Mais à quoi servira…

Juliette.

Mais à quoi servira…Je puis avoir mal lû.

Angélique.

Puisqu’il convient de tout, c’est un soin superflu.

Juliette, à Angélique, & à Sainville.

Écoutez ; vous, lisez.

Sainville lit.

Écoutez ; vous, lisez.« Le secours de l’absence
» M’a bien mieux fait sentir le prix de votre cœur ;
» Et lorsque je reviens à mon premier vainqueur,
» C’est avec plus d’amour & plus de connoissance. »

Angélique.

Vous lisez faux.

Sainville, en lui présentant le billet.

Vous lisez faux.Voyez.

Juliette.

Vous lisez faux.Voyez.N’interrompez donc pas.
Suivez des yeux.