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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/120

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Sainville.

Quel est donc mon forfait ?

Angélique.

Quel est donc mon forfait ?Feignez de l’ignorer.

Sainville.

D’un éclaircissement pourriez-vous m’honorer ?

Angélique.

Perfide, on n’en doit point à ceux qui nous outragent.

Sainville.

Ah ! je ne vois que trop quels motifs vous engagent
À m’accabler encor d’un si cruel refus.
Hélas ! tout ce qui vient de ce qu’on n’aime plus
Dégénere en offense, & se tourne en injure.

Angélique.

Cessez de m’arrêter.

Sainville.

Cessez de m’arrêter.Je ne puis. Non, parjure ;
La révolte devient permise au désespoir :
Vous me rendrez raison d’un procédé si noir.



Scène VIII.

JULIETTE, ANGÉLIQUE, SAINVILLE.
Juliette, en riant.

Eh ! je vous cherche.

Sainville.

Eh ! je vous cherche.Parle, est-ce là cette lettre