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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/175

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Angélique.

Mais…Comment ?Je n’en suis point du tout héritiere.

Sainville, à part.

C’en est fait.

Le Président, à part.

C’en est fait.Quel soupçon !

Sainville, à part.

C’en est fait.Quel soupçon !Ma disgrace est entiere.

Le Président, à Angélique.

Ce que vous m’apprenez…

Angélique.

Ce que vous m’apprenez…Doit le justifier,
Et vous autoriser à me sacrifier.

Le Président.

 (à part.)  (haut.)
Quelle énigme ! En effet, vous n’êtes point sa niece ?

Angélique.

Non, Monsieur, je ne dois ce nom qu’à sa tendresse.

Le Président, rêvant.

À merveille.

Sainville, à part.

À merveille.Il en est encor plus irrité.

Angélique, à Sainville.

Ne faut-il pas toujours dire la vérité ?

Le Président, à part.

Plus j’y songe… ah ! grands Dieux !

Sainville.

Plus j’y songe… ah ! grands Dieux !Quel courroux vous enflamme !
Un rapport enchanteur regne au fond de notre ame.
Quels titres sont plus doux, quels biens ont plus d’appas !