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Page:Œuvres de monsieur Nivelle de La Chaussée, 1762, tome 3.djvu/185

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Scène V.

SAINVILLE, ANGÉLIQUE, LA GOUVERNANTE.
Sainville, en les arrêtant.

Ah ! vous me trahissez.

La Gouvernante.

Ah ! vous me trahissez.Quel contre-tems funeste !

Sainville.

Cruelle ! Il est donc vrai que vous lui pardonnez !
À ses séductions vous vous abandonnez !
Elle triomphe encore !

Angélique.

Elle triomphe encore !Arrêtez ! C’est ma mere…
(en lui baisant la main.)
Si vous saviez combien elle doit m’être chere !

Sainville, à part.

Quel obstacle cruel !… Ô sort plein de rigueur !
(haut.)
Madame… dites-vous… Elle auroit ce bonheur ?

Angélique.

J’en fais gloire.

Sainville.

J’en fais gloire.Elle doit en faire aussi la sienne.
(Après avoir rêvé.).
(à Angélique.) (En se jetant aux pieds de La Gouvernante.)
C’est votre mere ?… Eh ! bien, soyez aussi la mienne.