Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/214

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plus favorable que vous, finira bientôt ma triste vie. Cependant, Madame, vos ordres préviendront les siens, quand il vous plaira ; car les droits qu’elle se garde sur moi, ne vont qu’après ceux que je vous y ai donnés. Il n’est point de voyage que je n’entreprenne ; et si pour dernière rigueur, vous n’y voulez pas consentir, je me cacherai dans un désert, dégoûté de tout autre commerce que le vôtre. Là, votre idée me tiendra lieu de tous objets : là, je me détacherai de moi-même, s’il est permis de parler ainsi, pour penser éternellement à vous : là, j’apprendrai à tout le monde ce qu’auront pu sur moi le charme de votre mérite et la force de ma douleur.


À LA MÊME, SUR LA MORT DE SON AMANT1.
(1683.)

On m’a dit comme une chose assurée que vous quittiez l’Angleterre, incertaine encore du séjour que vous choisirez, mais toute résolue à sortir du pays où vous devriez demeurer. Ah !


1. M. de Banier.