Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/248

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voyage ; qu’elle a scandalisé tous les couvents où elle a été, quoiqu’on l’ait vue chérie et honorée de Mme de Chelles, de Mme du Lys et de toutes les superieures des maisons où elle a vécu ; que sa pension en Angleterre a été donnée en conséquence d’un argent dû à M. le Cardinal ; dette que les deux rois ont toujours traitee de chimérique et de ridicule : inventer cent faits de cette nature-là, déguiser, feindre, supposer ; ont été comme les degrés par où M. Érard est monté à la hardiesse de son éloge pour M. le Duc, à l’impudence de ses calomnies contre Mme la duchesse Mazarin.

Si tant de louanges, tant d’opprobres ne sont pas formés dans votre esprit, dites-nous, monsieur Érard, qui a pu vous instruire des vertus de M. Mazarin ? Est-ce dans la Cour, dans les provinces, dans les villages, qu’on vous en a donné de si belles notions ? Qui vous a instruit des méchantes qualités de Mme Mazarin ? Est-ce à Paris, à Rome, à Venise, à Londres, qu’on vous les a déclarées ? Je puis vous donner de meilleures lumières sur tous les deux ; et pour empêcher que vous ne tombiez dans l’erreur, je vous dirai charitablement que M. Mazarin se fait mépriser où il est, et où il n’est pas ; que Mme Mazarin est estimée partout où elle a été, partout où elle est.