Page:Œuvres mêlées 1865 III.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LETTRE A MADAME LA DUCHESSE DE NEVERS, AU NOM
DE MADAME LA DUCHESSE MAZARIN.

Je n’ai jamais douté, Madame, que vous ne prissiez toute la part qu’on peut prendre à mes intérêts. J’ai attendu de votre amitié ce que vous pouviez attendre de la mienne. Il n’est pas besoin de nous en donner de nouvelles assurances, dans nos lettres, étant aussi sûres que nous sommes, l’une de l’autre, sur tout ce qui nous regarde. Je croyois que rien ne me devoit surprendre, touchant le procédé de M. Mazarin ; je ne laisse pas de m’étonner qu’après m’avoir ôté ma pension, il y a dix ou douze ans, m’avoir réduite à mendier, comme je fais, ma subsistance ; avoir entrepris de me faire déchoir de mes droits, peu content de me voir dans la nécessité où je suis durant sa vie, s’il ne s’assuroit que je serois misérable après sa mort ; après un procédé si honnête, une conduite si obligeante, des actions si généreuses, je m’é-